24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 17:50

 Avatar rosePartageAvatar rose 

 

 

Les esprits se sont manifestés ce soir, je sentais bien leur irritation monter depuis quelques jours, ils sont venus en délégation me demander des comptes.


Voilà des lustres, m’ont-ils dit, qu’ils n’avaient pas eu droit à leur histoire et que le livre orphelin perdait de sa couleur, alors, malgré ma fatigue, j’ai cédé.


Quelle effervescence !

Les esprits se sont mis à ronronner en patounant, éperdus de reconnaissance.

Comment ne pas les aimer, eux qu’aucune rancune n’habite jamais ?


Sur la page du livre, qui mourait d’impatience de s’ouvrir, vibraient de drôles de petites choses dorées qui se mirent à voleter comme pressées de poursuivre leur chemin.


Que sont-elles ?

Anges ou fées ?

Elles glissent doucement

portées par les souffles

de la grande bouche

de l'automne.

Comme c’est doux !


La page alors se met à murmurer fiévreusement :


« bientôt l'envol

   dès le premier souffle de vent

   l'or se dispersera

   léger

   dans la campagne

   pour qu'au printemps

   dans le vert revenu

   explosent

  des milliers de petits soleils. »

 

Les Esprit, je le sais, voudraient bien attraper ces drôles de petites choses volantes mais le livre en décide autrement.

 

Pour la première fois, il s’indigne.


Il chasse les images et ne laisse à voir que des mots, un haïku, trois lignes et tout est dit, si bien dit…

 

Puis comme agacé par la bêtise humaine, ou contrarié par mon abandon, il s’ouvre à une autre page, rouge de honte.


Moi je sens un vague écœurement me crisper l’estomac.

Je me sens si mal à regarder cette vie si maltraitée, si méprisée sous le couvert de tous les faux-semblants de la civilisation.

Mon impuissance me rend malade et je me sens honteuse à mon tour de n’avoir rien pu faire.


Une vie, qu’est ce qu’une vie ? à la fois tout et rien.

C’est si fragile une vie quand elle vous échappe, quand on vous la prend, qu’on vous la piétine.


Je ne veux pas jouer les autruches, mais je crois que plus jamais je ne laisserai le livre si longtemps fermé, cela pourra-t-il conjurer le sort,  faire disparaître à jamais la peine de mort et faire de Troy Davis le dernier à parcourir l'infâme couloir qui y mène ?


Alors les pages, sans doute pour me remonter le moral, me montrent que les racines plongeant dans le passé peuvent toujours être là, au présent, elles nous offrent de contempler une image qui sent bon le terroir et nous rassure.

 

Les Esprits, sensibles aux effluves de la Terre, s’enroulent et s’endorment.


Moi, je me sens parcourue par un frisson d’espoir.


Mon livre est de papier, en images ou en mots, et il est libre.

Je sais que ce sont les mots, les images qui font l’histoire, que ce sont eux qui écrivent la liberté, il ne faut pas l’oublier et dire, dire, dire.

 

Mais il est tard déjà...

 

Avatar rose©Adamante Avatar rose

22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 17:05

pavot-californie-10  PARTAGE

 

 

Entre l’orage et la chaleur, les Esprits sont éteints, c’est à peine s’ils ont réagi lorsque j’ai sorti le grand livre de contes à s’endormir heureux.

Mais ils sont là, l’habitude ? J’aime à penser que non, la tendresse plutôt, le bonheur d’être ensemble.


Le livre pèse plus lourd ce soir, les pages tournent plus lentement, comme alanguies elles aussi. Tout n’est que torpeur. S’abandonner est assez agréable finalement, il est doux de s’appesantir en goûtant la joie de l’instant, on oublie qu’il passe.


Un courant d’air décide pour nous de l’histoire, il n’y a pas à discuter, le livre est ouvert et avec lui, pas de retour en arrière.


Il nous a concocté une aventure bucolique ce soir.

Un jardin fleuri au parfum d’été apparaît sur la page, tout se met à vibrer, stridulations, souffles courts, herbes qui crissent, le livre se met à chanter.

Cela lui arrive parfois, quand nous abordons le domaine enchanté de ce qui se cache derrière le premier regard, vous savez, celui des apparences.


Ici une mouche, mais est-ce bien une mouche, ne serait-ce pas plutôt une fée ? voyez, ses yeux immenses, elle a quelque chose d’irréel, quelque chose d’un ailleurs qui nous frôle et nous fait frissonner malgré la chaleur.

De sa longue trompe, elle se rafraîchit au nectar d’ombelles blanches et parfumées qui se balancent doucement sous la brise.

Les esprits observent en silence. Ils absorbent la fraîcheur de l’image et semblent s’y ressourcer.

 

 

Puis soudain, l’humour n’étant jamais loin de la profondeur, voilà que s'élevant d'un arbre à papillon, une voix s'écrie :


Je te vois

toi

oui toi

qui te caches

Tu fais mine de ne pas bouger

mais je ne suis pas dupe

Je te surveille

du coin de mes facettes

car j'ai l'œil.

Tout va bien

tu as l'air d'un bon bougre !

Rassure-toi

je ne m'envolerai pas

le nectar est trop bon

et si tu fais de moi

une star...

 

Puis sans transition, l’air s’électrise soudain d’un vibrato de miel et de soleil.


Qui est-elle cette déesse aux ailes plus transparentes que la vérité dont le chant nous ensorcelle ?  Un peu de nous, un peu de rien, un peu de tout.

Elle est, comme nous sommes, offerte à la vie.

Son chant raconte, sans mot, les couleurs d’un paradis oublié et provoque un bien curieux écho au fond de notre âme, tant, que de la rosée perle au coin de nos yeux et que l’image se brouille.

Il faut savoir accepter l’impermanence, se couler dans les éléments et accepter de baisser les paupières.


Alors, quelle féerie ! nous voyons le monde disparaître dans une goutte d’eau comme s’il revenait à sa source et nous ramenait à la naïveté de notre premier jour.

Comme il est bon parfois de regarder avec les yeux du cœur !

 

Quand la brume s’estompe, le paysage s’est transformé, il nous parle d’un temps où les lettrés étaient versés dans les arts et s’exprimaient aussi bien par le pinceau que par la plume, tout là-bas, loin, dans ce merveilleux pays de Chine.

Tout est paix, tout est harmonie, ici l’esprit épouse la nature, il se fond en elle pour nous en offrir la substantifique moelle.

 

Le livre nous a donné à goûter à trop de beauté de ce soir, cela occupe tout nos espaces intérieurs, les Esprits et moi avons besoin de repos pour laisser se décanter les choses et en filtrer l’essence.

 

Alors, parce que c’est un sage, le livre se referme de lui-même, dans le silence.

 

Les Esprits ont fermé les yeux, ils méditent.

 

Il est temps de tirer les rideaux.

 

©Adamante

 

 

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 16:45

PARTAGE

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Comme il fait froid ce soir !


Le soleil, à peine visible en ce jour, se couche derrière un rideau d’argent.

Les Esprits, frileux, semblent impatients de se réunir pour écouter le conte du soir.

Je tente de les faire patienter, mais ils insistent. Alors je cède.

 

J’allume la lampe du confiturier, juste pour réchauffer un peu l’atmosphère et je déplie le plaid. C’est la ruée, tout le monde se précipite, se colle à moi en ronronnant, en patounnant. J’ai même droit ce soir au regard du chat Peauté de Shrek, je suis vaincue. Mais comme c’est bon de perdre ainsi.


Le livre est là, bien sage, il n’attend que ma main pour m’inventer de nouvelles histoires.

Car il faut tout de même que je vous dise sa particularité, il n’est pas écrit comme les autres livres, bien édités une fois pour toutes. Non !

Ce livre-là, improvise en fonction de ce que je pense et de ce que souhaitent les Esprits. Les mots apparaissent sur la page, révélés par une sorte de typographe enchanteur et invisible qui adapte les histoires à nos humeurs, ainsi ne sommes nous jamais déçus.

Ce livre, c’est un peu de nous et beaucoup de nos rêves.


Lorsque les câlins d’ouverture de séance sont terminés, je le prends.

Je ferme les yeux, je fais corps avec lui, quelques pages tournent et le hasard fait le reste.


Un coquelicot

Feu dans la nuit

Phare pour rêveurs égarés

Papillon de l’ombre

Quelques volutes noires

Mais aucune ténèbre

Œuvre d’art

Rouge porte rêve

Sublimation de la matière

Le sang de la vie

Monte une fumée bleue

L’esprit s’égare

Les mots s’effacent

Un rêve

Ce n’était qu’un rêve

Rouge…


Le silence s’installe.

 

Tout semble apaisé, le froid a fait place à une douce chaleur.

Qu’il est bon de ne plus bouger, de rester ainsi entre veille et sommeil.

Le temps s’est effacé, l’ombre du soir commence à nous entourer.


Au loin une porte claque, les Esprits sursautent. Ils détestent le bruit.

Je les rassure, un peu déçue de cette interruption intempestive qui met un terme à notre divagation.

Je leur dis :

 

« ce n’est rien, reprenons notre histoire ».


Je tourne une page, une lumière nous aveugle,

Elle crie sa joie sur les herbes,

Déploie avec fierté des langues rutilantes

Langues de miel bordant un cœur volcanique

Tout n’est que vie chez elle

Tout n’est que passion


Calendula

S’écrie la fleur

Calendula

Reprennent les herbes

Je calme vos blessures

Je me donne

Totalement pour vous aider

Favorite des herboristes

Je suis indispensable du jardin

On dit aussi que je suis belle

Pourquoi donc m’appelez-vous Souci ?


Je crois voir briller une larme dans le regard des Esprits.


Une minuscule cigale, fait alors son apparition sur la page.

Elle chante :


Fleur à la robe de soleil,

Calendula ne pleure pas

Fleur à la robe de soleil

Ta beauté ensorcelle le petit peuple du jardin

Calendula, des fées tu es la reine

Calendula

Fleur à la robe de soleil »


Un Esprit me lèche la main, c’est râpeux et désagréable, mais c’est sa manière à lui de me faire partager son émotion. Je crois entendre murmurer :

 

« Calendula, c’est un joli nom ».


Une musique de vibrisses et de chants d’oiseaux s’élève du coin de la page en vis-à-vis.


Un chemin, bordé d’herbes folles, s’y enfonce vers des bois

Je sens la douceur de la terre sous mes pieds

Des fougères s’inclinent

Tout est paisible ici

Si paisible

J’ai envie de m’y installer

Je ferme les yeux

J’écoute

Je n’ai plus envie de parler

Le silence me murmure des mots sans importance, de ces mots qui ne veulent rien dire mais qui révèlent une vérité cachée, quelque part, sans doute au fond de soi.


Les Esprits sont endormis.

Il est tard

Le livre reste ouvert

Il est si bien sur mes genoux

J’ai la flemme de tirer les rideaux ce soir

La nuit attendra

Je ne veux pas aller dormir.

 

©Adamante

 

 

 


15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 17:50

PARTAGE

 

 

Le conte5 copie

 

 

La journée fut écrasante de chaleur.

Dans la douceur relative du soir, à peine vêtus… que dis-je ? les Esprits n’ont jamais que deux tenues, celle d’hiver, qu’ils ont rejetée sur mes tapis, et celle d’été, ce détail, de toute évidence, ne vaut que pour moi.

Donc, à peine vêtue, je prends place sur le canapé sans qu’aucun esprit ne me rejoigne.

Pas de frotti-frotta ce soir, je leur en sais gré.


Ils s’allongent à même le sol à mes pieds, ils s’étalent pour capter la moindre particule de fraîcheur, puis ils me fixent, me signifiant ainsi que la séance de lecture peut commencer.


Ils sont tout ouïe.


J’ouvre nonchalamment mon recueil des contes de la toile si élégamment illustré,


Un pré

Au printemps

Une licorne attentive regarde un vieux cerisier

Sage parmi les sages

L’arbre tout blanc, couvert de fleurs, lui raconte une histoire

Tout autour d’eux la forêt grimpe à l’assaut d’un mont

Il lui explique qu’elle garde une porte invisible

La porte des rêves de son enfance

C’était il y a si longtemps…

Une porte qui s’enfonce dans la magie

Derrière il y a un jardin

Un jardin où poussent des framboises

Des fraises des bois

Des fleurs éblouissantes

Un jardin de rires aux éclats

Éclats de cascades

Éclats de bonheur infini

Avec des voix qui se sont tues

Des voix qu’il a aimées

Des voix que j’ai aimées

Des voix que soudain je retrouve

Que je goûte avec émotion

Des voix qui me parlent d’amour

Des mains qui offrent à ma bouche

Un fruit cueilli rien que pour moi

Et des sourires qui se donnent

Sans rien attendre en retour

que mon bonheur…


Je retrouve tout cela

Rien qu’en écoutant l’image

Vous pensez que j’exagère ?

Que c’est là verbiage de poète

Poussez la porte

Observez

Prenez le temps d’écouter

Vous verrez…

 

Le livre a décidé de s’ouvrir seul ce soir,

Ma main est trop lasse pour le contraindre et les esprits trop fatigués pour tendre la moindre patte.

On pourrait croire qu’ils dorment, mais je sais qu’ils ont pénétré un autre monde.

Un monde de campagne et d’odeurs de jardin,

Un monde à leur mesure,

Un monde qui abrite des merveilles que leur suggère leur instinct de chasseur.

Entrez dans le domaine secret des Esprits

Imaginez…

Un champ, des arbres, une remise

Peut-être quelques   loirs, 

Aussi quelques souris

Et inscrites dans la Terre

Quelques marques olfactives

Révélant des passages furtifs

Comme autant de signatures de vie

 

Promesse de récolte

Au goût savoureux

 

À peine une cabane

Et tellement d'espoir...


Un peu plus loin, derrière la haie, au jardin, une rose est née

 

Rose chamarrée

Floraison de soleil

Joie et tendresse

 

Un geste pour l'offrir

Un sourire en retour

 

Une rose…

Je ferme les yeux

Voilà que mes pensées battent la campagne

Roses

Reines

Adulées parce que sublimes

Décriées parce que trop encensées

Mais toujours reines .

 

Quelque chose attire mon attention

 

Un parfum très délicat

M’annonce une visite

 

Exhalaison de lumière

Une rose à la fenêtre

Me parle de bonheur

 

Voilà qu’un Esprit fatigué se met à ronfler, je souris. 

Je me lève sans faire de bruit

Je ferme le livre

Je tire les rideaux

Il est grand temps d’aller dormir.

 

©Adamante

 

 


31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 22:02

PARTAGE

 

Le conte5 copie

 

 

Je suis un peu fâchée ce soir, excédée par la déception que peuvent nous faire ressentir ceux que l’on pensait proches et qui soudain vous rejettent.

Je ne vais pas élucubrer, c’est ainsi, je n’y peux rien.


Alors, j’attrape mon livre de contes, je m’enfonce dans le canapé et le plus téméraire de mes esprits vient aussitôt me rejoindre.


Les autres m’observent de loin.

Ils jouent l’indifférence, font mine de ne pas avoir vu le livre, mais dès que le premier m’aura ramenée à de meilleurs sentiments, et il est doué, ils arriveront à leur tour pour que je leur raconte une histoire.

Cela ne tarde pas, je ne suis pas du style à me complaire dans la souffrance, la vie est bien trop riche pour n’en voir que les mauvais côtés.

 

À la fenêtre, le vent souffle, les demoiselles Brontë semble-t-il ne sont pas loin, on se croirait en pleine campagne.


Est-ce le souffle du vent ? Le livre s’ouvre seul à une page qui raconte l’époque des foins.

Les herbes grasses, bonnes à couper n’attendent que ces machines modernes, si rapides, si efficaces, pour devenir de grosses et impressionnantes roues blondes entourées d’un film plastique permettant de les laisser sur place quel que soit le temps.

 

Plus vite

Toujours plus vite

La machine permet d'aller vite

Le plastique permet de gagner du temps

Il est si précieux le temps

Mais où vont-ils si vite

Ceux qui font les foins

Sur leurs grosses machines bruyantes ?

À quoi leur sert-il ce précieux temps gagné ?

Qu’en font-ils ?

Mystère…

 

Cela nous laisse songeurs les esprits et moi.

Il y a tant de belles choses à voir lorsque l’on prend le temps.

La vie des hommes est-elle en harmonie avec la vitesse ?


Cette question s’envole dans l’espace, sans réponse, elle erre…

 

Je feuillette machinalement quelques pages, mais une patte m’arrête,

« celle –ci ! »


Une demoiselle de la nuit,

Mains dans le dos, me regarde

La lune au loin l’accompagne

Des ombres bougent autour d’elle

Quel est votre secret

Demoiselle de la nuit

Que faites-vous ici à attendre

Seule parmi ces fantômes mouvants

Êtes-vous Dulcinée

Attendant que son amant la rejoigne ?

Allongé à vos pieds

N’est-ce pas Don Quichotte

Épée en main

Qui se dessine ?

Près de vous

Demoiselle de la nuit

Dans ce fouillis de formes généreuses

Un lutin

Couleur terre

Penché vers une rose

Semble chanter l’amour

Est-il bleu quand la nuit s’éteint ?

 

Un silence, une main qui glisse, quelques pages qui passent, un esprit qui s’inquiète :

« tu ne vas tout même pas laisser se refermer le livre ? »

 

Pardon, je rêvais. Je rêvais  d’une rose 

 

Une rose à peine esquissée

Sortie d'une écorce de rêve

Veinée de rouille

Avec juste un reflet de lune

Sur le fond vert de la forêt

Une rose rouge

Comme l'amour

Rouge comme un baiser

Une rose, telle que peut-être,

Un Lutin bleu  la voyait


Et voilà que la page me raconte la mer, toute bleue elle aussi

 

Un voilier

Coque verte

Une voile bleue sur bleu

Une baie qui reflète

Une bourgade

Tout en couleurs

Un ciel qui danse

En bleu et blanc

Nous sommes au pays du soleil

C’est gai

C’est frais

Tout simplement


 

La page suivante s’impose.

 

Des chemins

Rien que des chemins

Chemin des bois

Verdoyant et léger

Parfumé de girolles

Chemins de brume

Vibrante de soleil

Où se cachent les rêves

Chemin des fées

Ondoyant dans les herbes

Y croise-t-on Merlin

Quand vient le crépuscule ?

Enfin

Chemin qui finit

Devant une clôture

Ici s’arrête le voyage.

 

Tout est si doux ce soir

Il faut profiter de l’instant.

Mais il est tard déjà…

 

Je ferme le livre

Je tire les rideaux

Il est grand temps d’aller dormir.

 

©Adamante

 

 

 

 

2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 19:30

 

 

c'est comme chat huile 65x50

C'est comme chat huile sur toile 65x50 (collection privée)


 

Il pleut ce soir, que m’importe, mon canapé m’attend et mes esprits fidèles me signifient qu’il est l’heure d’ouvrir le livre d’histoires pour les endormir.


Je sais qu’ils n’ont pas besoin de ça, que ce n’est qu’un prétexte pour se lover tout contre moi et m’écouter parler. Je le sais bien, mais je joue le jeu, ça me plaît bien à moi aussi, c’est bon parfois de se faire dupe.

 

Le livre, maintes fois ouvert au hasard, s’ouvre tout seul ce soir.

 

 

La tête d'un géant

Appuyée sur le mur

Observe l'horizon

Silence minéral d'une architecture improbable

Tout semble de guingois

Mais ça tient

C’est solide

Fait pour résister au vent et à la tempête…

 

La page en vis-à-vis, toute lumineuse, semble plaire à mes protégés, je vois l’image se refléter dans leurs prunelles bordées d’or.

 

Facettes irisées

Explosion d'univers

À la recherche des formes

Des cercles tentent d’englober des droites

Et des triangles un peu perdus

Semblent attendre l’œil qui doit les allumer.

Que de figures dans ce monde coloré.

 

Je ferme les yeux, de l’Egypte à la Maçonnerie, des symboles défilent.

Tous plus parfaits les uns que les autres. Mais je le sais, la perfection n’existe pas.

Le monde se cherche, s’équilibre en permanence. Le symbole n’est là que pour nous guider dans notre quête d’harmonie.


Une patte impatiente, vaguement aiguisée, touche ma joue et me rappelle à la lecture.

Le livre a glissé et s’est refermé.

 

C’est trop tôt, je l’ouvre au hasard.


Voilà une page froissée.

Les yeux des Esprits s’ouvrent grands. Je lis dans leurs pensées, je sais que l’idée de la boulette ensorceleuse les fait frémir d’excitation, ils sont prêts à bondir.

Je leur explique que ce n’est qu’une image et qu’il est bien trop tard, que ce jeu est un jeu du matin, et que demain, promis, nous jouerons.

Un peu déçus ils se détendent.


Le papier me raconte l’histoire de son sauvetage.

Ce porteur de poésie asséchée a bien failli finir dans la cheminée, consumé par une allumette, mais… heureusement il y a un mais. Un mot à glorifier.

 

 

Parchemin défroissé

La corbeille se vide

Le crayon escalade ses monts

Glisse dans ses vallées

Douceur de la découverte

Soudain le mot prend place

L'idée de précise

Ce que l'on croyait mort

Vide de sens, rejeté

Respire

Le souffle est là

Création

Œuvre d'art


Un mot m’apparaît écrit dans les replis de cette géographie hasardeuse...

je crois y lire :

"silence".


Mais c’est si ténu, si discret que je me demande.

Seul un enfant pourrait y lire ce qui s’y cache.

 

"Anne ma sœur Anne ne vois-tu rien s’écrire ?"

 

Mais je ne suis plus tout à fait une enfant et il est vraiment trop tard pour continuer à se poser des questions qui, de toute évidence, n’auront pas de réponse ce soir.

 

Je ferme le livre

Je tire les rideaux

Il est grand temps d’aller dormir.


©Adamante

 

 

Sœur Anne :

"Je vois s'écrire l'enfance, celle qui respire en nous, fils et filles de la Terre.

Elle dessine une rivière, sur la page vierge de nos vies, esquisse quelques rares rochers, pour nous tenir en éveil, et pose son calame sur l'arbre qui s'élance."


15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 18:30

 

Le conte5 copie

 

 

Voici le calme revenu, dehors la nuit enveloppe les formes, quelques lueurs luttent contre ses ténèbres, en vain.

Pâles halos, vous êtes vaincus, à peine apercevez-vous vos pieds Messieurs les réverbères, l’ombre est partout qui se moque de vos pauvres rayons, vous perdez votre temps, il n’y a plus rien à voir.


Je regagne mon canapé, je m’allonge, les esprits qui peuplent mon domaine viennent immédiatement me rejoindre. Leurs vibrisses satisfaites, dressées comme des herbes drues se tendent sous un bâillement, c’est l’heure des mots.


Jouer avec les mots, les plier, les replier, les presser, les tirer, en tirer plein de sons, c'est un accordéon !

Lancer les mots, les rattraper, les percuter, les voir bondir, rebondir, s’envoler, revenir, c’est un ballon !

Goûter les mots, les mordiller, les sucer, les lécher, les déguster, les dévorer, c’est un bonbon !

Chanter les mots, les égrener, les allonger, les rythmer, les arranger, les faire vibrer, c’est une chanson.

 

Il faudra que j’en parle à Andrée, elle aura sans doute quelques notes pour ces mots-là, elle a un tel talent pour saisir mes atmosphères, elle va les mener à la baguette.

 

 

Un esprit à moustache s’est couché sur mon livre d’images, je récupère le livre avec précaution afin de ne pas le réveiller, une page s’ouvre.


 

Sous-bois enchanté

Plein de fées en robes bleues

Sont venues danser

 

Danse bleue l'herbe danse

l'herbe verte danse bleue

 

Soudain l’image s’insurge, c’est trop peu.


- Tout ce bleu, toute cette magie, tu ne vas pas t’arrêter là, fais moi chanter tout ça, Andrée* fera le reste.

 

Comment résister à un tel appel ? je m’exécute, les mots se placent, s’organisent, ils sont les maîtres ce soir et ils veulent raconter.

 

 

Dans un sous bois enchanté

Plein de fées en robes bleues

Sont venues danser

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

Une enfant vient à passer

Des rêves plein son tablier

Danse sur un pied

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

C’était le chaperon rouge

A fait un bouquet de fleurs

Pour sa mère grand

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

Mais son petit bot de beurre

Sous le soleil a fondu

Chaperon gênée

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

L’enfant s’est mise à courir

Fais bien attention au loup

Là, dedans le bois

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

Galopant sur son cheval

Arrive un prince charmant

Mon dieu qu’il est beau

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

Il n’est plus de loup aux bois

Mais des princes audacieux

Sur l’herbe enchantée

 

Tourne bleue la tête tourne

L'herbe est verte les fleurs bleues

 

Fais bien attention ma fille

Aux princes au sourire de loup

N’a pas écouté

 

Roule bleue sa tête tourne

Dans les herbes et les fleurs bleues…

 

 

Le silence se referme sur le conte, c’est un long temps sans temps auquel je m’abandonne, il arrive à m’extraire de tout, puis un doux murmure m’éveille, c’est un esprit qui ronronne, ma main vient d’effleurer sa robe.

 

Je ferme le livre

Je tire les rideaux

Il est grand temps d’aller dormir.

©Adamante


 

Les mots m'ont été inspirés par des images ou des mots chez

 

M’ANNETTE

EMMA

 

chaton7

 

Andrée, avec qui Emma a eu la gentillesse de  me mettre en contact,

m'a fait le plaisir de composer depuis peu quelques musiques pour mes chansons

vous pourrez peut-être les écouter un jour ici... mais il est trop tôt.


une de ses chansons est en ligne chez Emma :  ICI

 

 

13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 14:45

Un clic sur les liens, vous découvrirez les œuvres qui ont inspiré ce Partage.

 

Le conte5 copie

 

Tout est calme ce soir, je m’installe confortablement, mes chats m’entourent.

J’ouvre mon livre d’images au hasard.

Une page en clair obscur m’attire. Je ne résiste pas.

 

 

Sépia de lune

Impression Victor Hugo

Réminiscence

 

Une enfant du clair-obscur

Sur un champ de bataille

 

 

J’attends en silence que soient reposées les impressions qui me sont données par l’image. Puis je tourne la page.

Des couleurs de joie et la mer me plongent dans le ravissement, un lointain passé me revient, des rires d’enfant éclatent comme des bulles dans ma mémoire.


 

Les voiliers sages

Viennent accoster au port

Baie de couleurs

 

Saison d’été tout de joie

En bleu de ciel et mer

 

 

Comme ils sont bons ces rires. Je m’avance avec légèreté une page plus loin.

Là, je passe brutalement à l’hiver.

Surprise, un personnage de glace apparaît au travers d’un buisson glacé.


 

Arborescence

Chevelure enchevêtrée

Il nous observe

 

Un étonnement pourtant

Dans ce regard de glace

 

 

Cet Esprit du froid, silencieux et profond tout empreint de douceur m’a enseigné la patience.

Lentement je quitte la page, je sais qu’il m’accompagne.


Je regarde à la fenêtre, le soir est tombé depuis longtemps.

Je tourne une dernière page


 

C'est l'heure des contes chez les nuages

L'heure entre chien et loup

Avant que le soleil ne tombe de sommeil

Ils échangent quelques mots qui parlent d'infini

Se racontent les nouvelles de la Terre et du ciel

Puis, répondant sans doute à l'appel d'une cloche céleste

Sans tarder davantage en un doux froissement

Ils étirent leurs ailes

Et disparaissent

Dans la nuit

Noire.


 

Je ferme le livre

Je tire les rideaux

Il est grand temps d’aller dormir.

 

©Adamante


 

Merci à


ELO

THES

SIDO

SNOW


De m'avoir fait  rêver.

P663rose-bicolor300.jpg

C'est pour célébrer ce type de partage que j'ai créé le SCALP.

 


3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 23:01

 LES CROQUEURS DE MOTS 51

Hauteclaire



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Quand le Grand Océan du Rien, un jour, allez savoir pourquoi, éternua dans l’infini vide de tout, des milliards et plus encore, de gouttes de vie s’envolèrent dans l’espace immense.

Il y eut un grand frisson dans la nuit primordiale. Il y eut le haut et il y eut le bas, la Terre et le Ciel se créèrent, avec tout ce qui va dedans.

 

En bas, la Terre accoucha des eaux, avec ses ruisseaux, avec ses mers, ses océans ; puis elle accoucha du feu, alors les volcans apparurent et les montagnes et les rochers ; puis ses cheveux se mirent à pousser, il y eut la végétation, les herbes, les arbres. Sa chevelure était luxuriante avec ses immenses forêts, ses mousses et sa verdure.

 

Comme elle était belle.

 

Pendant ce temps, en haut, le ciel accouchait du soleil, des étoiles, des planètes, de la voie lactée et plus loin encore, il accoucha d’autres galaxies, avec leurs étoiles, leurs planètes, leurs trous noirs…

 

Comme il était beau.

 

Ils se plurent et ils s’aimèrent.

Le ciel prit la terre dans ses bras. Il l’entoura de toute part et lorsque les eaux, filles de la Terre, furent touchées par les rayons du Soleil, fils du Ciel, tout se mit à vibrer. Ce qui était en germe dans les eaux s’éveilla, se mit à croître. Cela prit beaucoup de temps, mais le temps n’existe pas quand on s’aime comme s’aimaient le Ciel et la Terre.

 

Un jour, les poissons apparurent, un autre jour certains d’entre eux quittèrent les eaux pour habiter la chevelure de la Terre qui leur semblait si douce, si attirante, alors, les oiseaux et les mammifères firent leur apparition.

 

Certains mangeaient de l’herbe, ils étaient gros et pacifiques, d’autres mangeaient les autres, ils étaient nerveux et voraces. Un jour enfin il y eut les premiers humains, ils étaient petits, mais ils étaient malins, ils ne marchèrent pas longtemps à quatre pattes, très vite ils se redressèrent et devinrent les rois de la création.

Ils mangèrent de tout, ils se mirent à croître et à se multiplier.

 

Seulement voilà, la Terre devînt rapidement trop petite pour satisfaire leurs désirs, alors ils regardèrent vers le ciel. Ils réussirent à s’envoler, à voler si loin, si haut, qu’ils ne pouvaient plus voir la Terre. Ils voyagèrent dans l’espace où il n’y avait plus ni air ni poids, ils avaient découvert l’apesanteur. Mais cela ne leur suffisait pas, ils n’avaient qu’une idée en tête, aller toujours plus loin.

 

Ils firent beaucoup de bruit, beaucoup d’erreurs, beaucoup de dégâts. Ils étaient insatiables, il leur fallait toujours plus. Rien, jamais, ne pouvait les satisfaire. Tant et si bien qu’un jour, à force de jouer avec le feu, comme tous les apprentis sorciers prétentieux, ils finirent par s’auto détruire.

 

Il y eut un grand silence dans l’espace, après la tempête. Il y eut de gros accrocs dans la création, l’air qu’ils avaient laissé fut longtemps irrespirable et le monde en cendres était tout déchiré.

 

Mais le Ciel et la Terre s’aimaient encore comme au premier jour. Le Ciel entoura la Terre avec plus de tendresse encore et tous deux, dans leurs grands corps malades tricotèrent leur amour pour panser leurs blessures. Personne ne sait combien de temps cela dura.

Et puis un jour, le Grand Océan de Rien qui dormait depuis des millénaires, allez savoir pourquoi, se mit à éternuer. Alors, des milliards, et plus encore, de gouttes de vie s’envolèrent dans l’espace.

 

Cette légende, c’est Grand père qui me l’a racontée, il la terminait toujours par un soupir en disant : « Si le monde comprenait le sens de cette histoire, tout ne serait peut-être pas toujours à recommencer ».

 

©Adamante

 

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 00:30

Conte pour les petits enfants du Limousin 

 


L'actualité étant ce qu'elle est, je remets donc ce conte en ligne.


                                                                      

 


 Il était une fois, dans le sous-sol de notre beau pays du Limousin (entre autres), un roi des profondeurs nommé Uranium.
Ce roi était très fort, son pouvoir était immense, il pouvait commander à la lumière et générer une énergie considérable.

Un jour, deux fées*, cousines germaines, versées dans l’art de faire des affaires, décidèrent d’exploiter les formidables ressources du roi Uranium.
Elles l’enlevèrent des profondeurs de la terre, le séquestrèrent, l’exploitèrent et devinrent immensément influentes au pays du nucléaire.
Elles firent des profits considérables.

Bienfaitrices auprès de l’état, respectées par la justice, elles étaient intouchables, elles allèrent jusqu’à nommer, par souci d’équité, les responsables des organismes d’état chargés du contrôle de leurs exploitations.
Pour marquer leur bonne foi, et afin de prouver qu’il n’y avait aucun danger, elles placèrent des bornes de mesure de l’activité radioactive sur leurs anciens sites d’exploitation reconvertis en zone pavillonnaire, aux endroits stratégiques où l’activité radioactive, curieusement, était moindre.

Le roi Uranium, séquestré par les deux fées, fut dépouillé de ses attributs les plus intéressants dont le Yellowcake  et ses enfants qui s’appelaient Radon, Radium 226,  boues… furent bannis du royaume et exilés dans nos campagnes.
Les pierres mortes (les stériles), jadis trône d’Uranium, d’où ne cesse de naître son fils Radon (un traître invisible qui rampe au ras du sol), furent gracieusement offertes ou vendues à bas prix, afin de servir de remblais, aux constructions individuelles et aux routes.
Les anciens sites d’exploitation du roi Uranium furent reconvertis en parc paysagers forts attrayants et particulièrement radioactifs, pour le plus grand bonheur de la collectivité.
Les boues, filles d’Uranium, furent concentrées à ciel ouvert dans des sites où chacun peut se promener librement en profitant des ouvertures de la clôture livrée à la végétation et où les pluies se chargent de leurs bienfaits.

Ainsi, les enfants terribles d’Uranium réussirent à batifoler dans les eaux de la belle ville de Limoges.
Bref, la famille du roi Uranium fut désormais omniprésente dans toute la région limousine.
Il faut savoir que les enfants d’Uranium sont des enfants hyper actifs, et que leur durée de vie est considérable, elle se chiffre en milliards d’années.
Ils engendrent une descendance redoutable : cancer de la gorge, du rein, du poumon, etc.
 
Voilà de bien terribles fées, petits-enfants du Limousin, qui se sont penchées sur votre berceau pour vous donner des maladies en cadeau.

Mais, petits-enfants du Limousin, le saviez-vous ? D’autres enfants, loin, très loin, au Niger, profitent aussi aujourd’hui des vœux de nos deux bonnes fées.
Et comme ils travaillent dans les mines, qu'ils respirent librement les poussières radioactives, ils s’étiolent avant de grandir et disparaissent, dans l’indifférence générale.

Le monde est fou, petits-enfants ?
Sans doute, on sacrifie tout au nouveau dieu : Profit.

Elle est terrible la bombe à retardement que nous vous laisserons en héritage !

Et, il est terrible le sentiment d'impuissance et de colère qui  anime ceux, qui rêvant de vous laisser un monde meilleur, vous offrent la mort en cadeau.  

©Adamante


*Areva, Cogema

Suite à l’émission « pièces à conviction » de France 3 - Uranium : le scandale de la France contaminée.
Photo Adamante

 


 Et pour terminer une note d'espoir :

 
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  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
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