3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 18:55

 Ciel-nuit-copie.gif

 

Ou le Pont des Pies. D'après une légende Chinoise autour du Bouvier et de la Tisserande.

 

Il y a fort longtemps, presque à la nuit des temps, vivait dans le royaume du ciel, commandant aux étoiles et aux planètes, un empereur et son épouse, père et mère du ciel.


Le couple avait sept filles, toutes aussi belles les unes que les autres. Mais la plus jeune était la plus belle, la plus intelligente et la plus vive. Elle tissait si merveilleusement les nuages que son père et sa mère étaient très fiers d’elle.

Le palais du ciel resplendissait de ses ouvrages.  

 

Depuis son plus jeune âge, la Tisserande passait son temps libre à observer la terre et sur la terre les hommes. Ils la fascinaient, mais elle ne les aimait pas beaucoup, ils étaient trop belliqueux et trop menteurs.


Or, sur terre vivait un jeune bouvier d’une beauté n’égalant que son courage et sa vertu. Devenu orphelin très jeune, il avait été contraint de vendre tout son héritage et il ne lui restait qu’un bœuf avec lequel il travaillait sans relâche, mais il restait fort pauvre.

Pourtant, jamais la princesse du ciel ne l’avait entendu se plaindre. Il gardait le sourire envers et contre toute mauvaise fortune, ne se battait jamais et ne connaissait pas le mensonge.


Elle l’observa chaque jour durant un certain temps et, vers la fin, on raconte qu’elle se dépêchait de terminer de plus en plus vite son ouvrage pour aller l’observer, ainsi sans y prendre garde elle s’attacha à lui.


Un jour, elle décida de lui venir en aide, comme elle avait les pouvoirs d’une déesse, cela lui était facile. Alors, elle traversa le ruisseau qui séparait la terre du ciel, pour le rejoindre. Dès leur premier regard leurs cœurs furent conquis, on raconte que le ruisseau se mit à chanter des notes claires comme du cristal, que les étoiles du ciel qui à cette époque brillaient en plein jour, se mirent à frémir et que les brumes du matin se dissipèrent si rapidement que l’empereur du ciel en fut alerté.


Lorsqu’il vit sa fille, de l’autre côté du ruisseau, avec le bouvier, ce traîne misère, il se mit en colère. Il fit immédiatement enlever la princesse par ses gardiens célestes puis il transforma le  ruisseau qui séparait la terre du ciel en un fleuve impétueux et  infranchissable afin de les  séparer à jamais. C’est ainsi que naquit la voie lactée, que les étoiles ne brillèrent plus que la nuit et que la Terre se sépara définitivement du Ciel.


Mais la Tisserande, Véga et le Bouvier, Altaïr, se mouraient un peu plus d’amour et de chagrin chaque jour.


La reine, émue du sentiment si fort qui les unissait, réussit à infléchir son terrible époux, ainsi il fut établi que le septième jour du septième mois de l’année chinoise ils auraient le droit de se revoir. Ce jour-là, les pies forment un pont permettant aux amoureux de se rejoindre.

Alors le ciel et la terre sont en telle joie que le qi du ciel et le qi de la terre dansent pour fêter leur retrouvailles.

 

Cette légende s’applique au qi gong, lorsque la langue se colle contre le palais et qu’elle réunit les deux méridiens principaux, on dit que l’on fait le Pont des Pies.

 

Le Du mai situé dans le dos, méridien yang –le bouvier-  et le Ren mai situé sur le devant du corps, méridien yin – la tisserande, s’unissent par la langue -le pont des pies- ainsi l’énergie peut-elle circuler librement dans tous le corps.

 

Comme il se doit avec les légendes, j’ai pris un peu de liberté, mais cela est normal, un conteur ne répète jamais, il réinvente.

 D'ailleurs cette histoire, telle que je vous l'ai contée,  suit l'adage comme quoi "tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas", et vous pouvez la vérifier, elle est inscrite dans le ciel.

 

©Adamante 

 

 

 

 

6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 23:48

et si les vaches m'étaient contées... par Jacques Pasquet.

           troupeau1cs-copie.gif


Bon ! Il paraît qu'il y a des problèmes de couche d'ozone

Pauvres de nous,

Voilà que même nos vaches polluent.

 

             Gd-Prout-huile-100x73.jpg

    Huile sur toile 100 x 73

 


 

 

 

25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 16:43

LE-LAMARABOUTJB-copie.gif

Le nom de Lamarabout est signé Jill Bill, qui a mis en mots le Crocotilleul  ICI  

 


Dans le cadre des recherches  lancées par  Le Balisier des couleursQuichottineMalivoyage et   La Coquille de noix, j'ai décidé de vous parler du Lamarabout de la planète J. B. (prononcez à l'anglaise s'il vous plait).

 

Il est rare de pouvoir observer le Lamarabout, car c'est un animal secret, versé dans le chamanisme et les rituels magiques. J'ai eu la chance de pouvoir rencontrer celui-ci, lors d'une sortie un peu spéciale dans les Monts d'Arrée, avec Amtealty et Jill, alors que nous cherchions le Graal.

Si nous n'avons pas trouvé le Graal, nous avons trouvé galettes et cidre du pays pour nous remonter le moral car le temps était plutôt frisquet.

Après quelques bolées arrosées de chouchen, nous étions reparties en chantant, sur le chemin de l'illumination.

 

Ce Lamarabout de la planète J. B. (avec l'accent) avait  emprunté la porte des étoiles en même temps que l'équipe SG1 et était arrivé sur la Torri, à la recherche d'une herbe bien particulière inconnue sur les autres planètes qu'il avait déjà visitées. Cette simple s’appelle : la Lamabourrique lustrée, connue chez lui pour ses vertus curatives contre la Bourricomialgie qui sévit hélas jusque dans nos beaux pays de la Torri.

 

Comme beaucoup de chamans, le Lamarabout  aime à porter de nombreux colifichets, aussi appelés grigris, et fumer le cigare, ce qui est absolument indispensable pour entrer en contact avec les esprits.


Le Lamarabout méditait derrière un rocher, cigare au bec, lorsque  notre joyeux trio l'a rencontré.

 

Comme il avait l'air sympathique, Jill a décidé que nous ferions une pause pour échanger un peu.

De fil en aiguille, Amtealty s'est fait prédire l'avenir, que de bonnes choses, c'est à noter.

Jill a tenu à apprendre la danse de la pluie, imaginez que nous ayons encore un été caniculaire comment ferait-elle pousser ses salades ?

Quant à moi je lui ai demandé une potion pour devenir invisible, si par hasard il m'arrivait de rejoindre l'équipe de France et de me vautrer aussi magistralement qu'ils l'ont fait en Afrique du Sud. On n'est jamais trop prudent !

 

Comme nous étions prévoyantes, Jill avait apporté une bouteille de vieux J.B. (avec l'accent aussi), Amtealty une chopine de chouchen et moi un cubitainer de Kiravi 20 ans d’âge.

 

Nous avons fumé et bu toute la nuit en racontant des histoires de nos pays respectifs et avons chanté des chansons de répertoires très variés, allant des chansons de corps de garde aux berceuses Irlandaises.

Ce fut une nuit inoubliable.

 

Quand au matin nous avons fait surface, l'œil terne et le teint brouillé, le Lamarabout avait disparu.

 

Alors nous sommes rentrées en abandonnant la quête du Graal à un chevalier solitaire qui s'était égaré dans le coin. C'était un redoutable chevalier qui faisait "ni!" il était donc inutile de le contrarier.

 

Voilà donc le croquis que j'ai pu faire, de mémoire, de notre  Lamarabout de la planète J.B. (avec l’accent toujours).

 

Si par hasard vous savez où il est, dite-lui que je serais ravie de le lui offrir en souvenir de notre  soirée. N'oubliez pas, merci !

 

Adamante

 

 

 

 

6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 19:48


Je vous invite à la lecture d'un conte,  qui fait référence aux  croyances populaires relatives aux mystères et diableries et dans lequel certaines anecdotes, comme celle  du Bert grimpant la côte à vélo,  sont véridiques.  J'ai "tricôtiné" autour quoi ! 

   

Installez-vous bien et suivez-moi...



Ada150sign.jpg  

             Adamante au Mandapa (2008)


 

Cette nuit-là dans la grande salle commune de la maison, les habitants du hameau s’étaient retrouvés autour de la cheminée pour la veillée.

Les hommes triaient les châtaignes, cassaient des noix et des noisettes ou tressaient des paniers ; les femmes cousaient, brodaient ou reprisaient.


Alors que tous parlaient, Tid était resté silencieux, lui qui d’ordinaire était un fameux conteur, un grand bavard.

Il y avait bien une demi-heure qu’il n’avait pas dit un mot.

Une demi-heure pour un conteur, c’est pour le moins anormal.


Le Bert, qui était là avec la Germaine, sa femme, s’en était aperçu et il avait suggéré de lui servir un « petit canon » pour qu’il retrouve sa langue.


-« Eh Tid » qu’il lui avait dit comme ça « c’est-y qu’tu s’rais malade ? Bois donc un p’tit coup, ça t’remettra ! »


Tid, pour se donner une contenance, avait tisonné le feu et il avait répondu  que s’il ne parlait pas, ce n’était pas parce qu’il n’avait pas envie de parler, mais parce qu’il se sentait tout emberlificoté et qu’il ne savait pas par où commencer.


Et il avait dit :


- « Pourtant j’ai bien envie de vous raconter une histoire. Cette histoire-là, je ne l’ai encore jamais racontée, à personne. Elle a rapport avec l’accident de l’Eugène. »

Il y avait bien une dizaine d’années qu’il s’était produit l’accident de l’Eugène.

Alors, si malgré son goût pour les histoires, Tid ne l’avait jamais racontée c’est qu’il y avait là quelque chose d’étrange.


Cela se passait au cours du grand hiver durant lequel le gel avait fait éclater le chêne du père Basile.

Un vieux chêne, énorme, impressionnant, dont le père Basile était très fier et qui trônait dans sa cour depuis des générations.


Cet hiver-là il gelait à « pierre fendre » et il ne faisait pas bon s’éterniser au-dehors car, même bien couvert, pire que les gerçures et les engelures, on risquait d’y attraper la mort.

Il devait être aux environs de onze heures quand Tid, qui remontait par le chemin de La Gorce au village, avait trouvé l'Eugène, les deux jambes bloquées sous sa foutue relique de charrette comme il disait, une charrette vermoulue qui ne tenait plus que par miracle.

La charrette avait versé dans le tournant de l’étang à cause du verglas.

Mais allez savoir si c’était vraiment à cause du verglas, avec toutes les diableries qui rôdent par la campagne, il est parfois bien difficile de s’y retrouver.


Toujours est-il que les bœufs n’avaient pas pu retenir la charrette et tout attachés au joug, ils avaient mis genoux à terre et attendaient patiemment que quelqu’un vienne les sortir de là. Cela avait évité à la charrette de tomber dans l’étang, mais l’Eugène était resté coincé dessous.


Pour couronner le tout, un malheur ne vient jamais seul, il s’était mis à pleuvoir, un crachin glacé à vous geler les os.

Il y avait de quoi se poser des questions tout de même !


C’était-y l’crachin ? Tid aurait juré que l’Eugène pleurait, sans bruit.


Alors Tid, qui tout seul ne pouvait pas soulever la charrette, avait appelé le Bert qui travaillait un peu plus loin, à sa clôture du Monte. Une clôture que les sangliers avaient mise à mal à l’automne. Les sangliers, ça ne plaisante pas, quand ça passe quelque part, ça casse tout et ça laboure.


Donc Tid avait demandé son aide pour soulever la charrette et libérer l'Eugène !

Lorsqu’ils l’ont soulevée, la charrette, l'Eugène poussait d’énormes soupirs et de grosses gouttes lui coulaient sur le front. Il avait pris soudain la couleur verdâtre d'une crème tournée. Ses yeux étaient brillants comme si on lui avait épluché un oignon sous le nez.


Après l’avoir examiné, le Bert avait libéré les bœufs et puis, discrètement, il avait fait un signe à Tid, pour qu’il le rejoigne et il lui avait dit  :


-« Ecoute-voir Tid, y a quelque chose de pas normal ! C’est pas naturel tout ça, tu peux me croire. C’est pas Dieu possible,  j’suis sûr qu’y a d’la diablerie la dessous ! Que la charrette ait versé à cause du verglas, j’veux bien, mais qu’elle se soit enfoncée dans le sol à ce point là, avec le gel, je te l’dis, c’est pas Dieu possible ! 

En tout cas, on a intérêt à pas traîner pour le transporter chez lui, m'est avis qu'il a les deux jambes cassées ! »


Alors il avait ôté sa chemise, il avait demandé celle de Tid et, avec deux solides bâtons, il avait bricolé un brancard de fortune pour que l'Eugène ne souffre pas trop du transport. Il faut dire que depuis tout petit, le Bert, était connu pour être un fameux bricoleur avec des idées à revendre !


Et les voilà partis ! Heureusement comme le fit remarquer le Bert, l'Eugène était loin d'être gras, c'était plus facile pour monter la côte. Les bœufs suivaient tranquillement.

Holla pauvre ! comme on dit en Creuse.  Holla pauvre ! Quand ils sont arrivés au village, la Blanche était sur le pas de la porte, en train de chasser les poules qui voulaient entrer avec un torchon. En les voyant arriver dans leur équipage, avec son homme sur le brancard et les bœufs qui suivaient, elle est devenue toute pâle.

-« Ô mon Dieu ! » qu'elle a dit comme ça.

C'est tout ce qu'elle a dit la Blanche, avant de leur laisser le passage.

Mais ce « Ô mon Dieu !» de la Blanche, les avait remués, jusqu'au creux de l'estomac.


Le Bert et Tid avaient alors installé l'Eugène sur son lit, sans un mot, dans l’épais silence de cette maison que même le tic tac de la vieille comtoise semblait craindre de troubler. C'était comme dans certaines églises chargées d'ailleurs où l’on n'ose plus parler de peur de casser quelque chose de drôlement important et qui nous dépasse.

 

L'Eugène regardait la Blanche.

Le Bert, en aparté, avait dit à voix basse à la Blanche qu’il avait là quelque chose de vraiment pas catholique, qu’il n’était pas Dieu possible que la charrette se soit enfoncée comme ça dans la terre gelée, et tellement qu’on pouvait y voir l’empreinte des jambes de l’Eugène. Et il avait terminé en déclarant qu’il devait y avoir de la diablerie là-dessous.

Puis, pour ne pas inquiéter l’Eugène, il avait dit tout haut:

-« Je suis sûr que les deux jambes sont cassées, j’vais chercher le docteur ! »   Et il était sorti.

Alors, la Blanche, qui était versée dans les mystères cachés au tout venant, s’était assise au chevet de l’Eugène, elle avait doucement posé sa main sur son front et avait entamé une sorte de litanie indistincte qui était peut-être une prière.


L'Eugène, qui jusque-là semblait agité par une drôle de fièvre, avait fermé les yeux et s’était calmé. Et puis, bercé par les murmures de la Blanche, il avait insensiblement sombré dans le sommeil. Son visage de vert et crispé qu’il était s’était détendu et il s’était même mis à rayonner.


Tid avait dit que c’était comme si la main de la Blanche en chassait les ombres.

Comme la lumière efface les ténèbres, la paix avait chassé l’angoisse. Le calme et la sérénité régnaient désormais dans cette pièce où il sentait qu’il n’avait plus sa place.


Alors, il était allé faire un tour dans la cour. 


On raconte que, peu après, quand le docteur a examiné l'Eugène,  il avait dit qu'il fallait le transporter de toute urgence à l'Hôpital.  De toute urgence, vous vous rendez compte ! C'est pour dire que ça devait être sérieux !  Il aurait même ajouté que c'étaient de très vilaines fractures, aux deux jambes, exactement comme le Bert l'avait dit.

Et puis, à ce que l’on dit, il s’était étonné de voir l’Eugène en si bonne forme, avec une si bonne mine, après un tel accident. Il aurait déclaré « que c’était une bonne nature et que dans ces conditions il ne faisait aucun doute qu’il se remettrait rapidement ».



Un peu plus tard, une ambulance était venue chercher l’Eugène pour le conduire à l’hôpital.

Tout le village était là pour assister à son départ, avec la Blanche assise devant, tout droite, dans son costume du dimanche, les mains serrées sur son gros sac de cuir noir.

On les avait regardé disparaître dans le virage du bout, et les langues avaient commencé à s’agiter.


L'accident de l'Eugène, et surtout ce qu'en avait dit le docteur, ça donnait une sacrée importance au pays. Pensez donc, d'habitude il ne se passait jamais rien, ou pas grand-chose.

Quand quelqu’un racontait l'histoire aux pays voisins, il insistait sur le transport  « de toute urgence à l’hôpital» et les « très vilaines fractures » de l'Eugène et puis, sans que l’on ose vraiment en parler ouvertement, parce qu’il y a des noms qu’il vaut mieux ne pas prononcer, on prenait des airs entendus pour dire que derrière tout ça, il y avait du louche.

On allait même voir au virage de l’étang les empreintes  laissées par les jambes de l’Eugène dans la terre gelée. Et tout le monde se trouvait d’accord pour déclarer  « qu’une chose pareille, c’était par Dieu possible par un tel hiver où certaines nuits, il gelait à moins 20 ! » 


A l’époque, quand on demandait à Tid et au Bert, comment elle avait pris ça la Blanche, ils répondaient simplement : 

-« La Blanche, c'est une femme ! »


Les gens les regardaient curieusement, mais, devant leur air, ils n'osaient plus poser de question. 

Et pourtant, ils auraient bien aimé en savoir plus, connaître les détails de l’histoire, savoir comment la Blanche avait fait pour sauver son homme des griffes du démon.

Parce qu’il n’y avait pas de doute là-dessus, le diable était derrière, c’était évident. On a beau dire qu’on ne croit pas à certaines choses, dans la réalité, on évite de faire n’importe quoi, comme de s’attarder dehors la nuit par exemple, surtout à la pleine lune.

Désormais, lorsqu’on passait au tournant de l’étang, on était vigilant, on se signait pour conjurer le mauvais sort.


Tout ça pour vous dire que par derrière, les langues allaient bon train !

On se serait cru dans un champ de « langues de femmes », vous savez, ces herbes toutes fines qui bougent la tête au moindre souffle de vent.

Et quand je dis langue de femmes, c'est bien à cause des herbes, car, avec cette affaire, la langue des hommes n'était pas en reste croyez-moi !


La Blanche qui était discrète et ne parlait jamais autour des affaires des autres était aimée et respectée dans tout le pays.

Elle avait de l’éducation, elle connaissait les plantes et elle était de bon conseil pour soulager les petites misères de la vie quotidienne. Elle était ce qu’on appelle : une bonne femme.


Mais depuis l’accident de son homme, avec cette affaire de diablerie, tout le monde s’était mis à la respecter encore plus, voire à la craindre. Pensez donc, elle avait tenu le diable en respect tout de même. Comment ? ça, on ne le savait pas, mais elle l’avait fait, c’est ce que tout le monde disait.

Il s'était donc tissé autour d'elle une sorte d’aura que le temps qui passait, et les réponses elliptiques du Bert et de Tid renforçaient.

Eh oui, quand on ne sait pas on imagine, et quand on imagine, on va souvent beaucoup plus loin que la réalité.

Tout le monde  était unanime pour dire que si l’Eugène s’en était sorti, juste en boitillant un peu, c’était grâce elle.

Et que si elle n’avait pas été là, le diable, qui avait marqué son empreinte dans la terre gelée, aurait emmené l’Eugène avec lui et toutes les bondieuseries du curé n’auraient rien pu y faire.

On disait aussi que la Blanche avait partie liée avec l’archange Mikaël et que le diable avait été vaincu par sa redoutable épée qui lançait des éclairs bleus. Mais personne ne pouvait rien prouver.

Depuis ce jour, les hommes ne la voyaient plus tout à fait comme une femme, et les femmes qui pourtant en étaient fières la jalousaient secrètement.


Elle était devenue, de veillée en veillée, un personnage mythique. Et curieusement, pour qui connaît le Limousin, elle ne fut jamais considérée, ni comme une sorcière, ni comme une jeteuse de sorts.

Elle faisait désormais partie de la famille des héros du pays dont on aimait se raconter l’histoire.


Tid était tellement impressionné par la personnalité de la Blanche que lorsqu’il la racontait, il lui arrivait de confondre son nom avec celui de la Fernande, une autre bonne femme qui avait tiré son homme d’un bien mauvais pas.


On comprend alors l’importance que prit la Blanche au pays car la Fernande était depuis des générations l’héroïne du conte creusois le plus renommé en Limousin. Mais ça c’est une autre histoire !


©Adamante

Ce conte s'accompagne de musique

 


Et maintenant pour rire un peu et vous détendre, cliquez : ICI

Profil

  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

Ici, on rêve ! Bienvenue

Je vous invite à partager mes créations, reflet de la vision que j’ai de la vie, au travers de la peinture, du théâtre, de la poésie & de l’écriture. Adamante

 

 

Rechercher

Traduction-translation

 

Archives

Acquérir une toile

 

L-eau-lumiere.jpg

Contact : 07 70 73 59 82

Finance & mépris !

stop-belo-monte coupe-du-monde 3

40
BELO MONTE : Pétition du Cacique Raoni

Dernière nouvelles

Parce que "l'argent ne se mange pas"

que le monde de la finance détruit la terre,

en chasse les peuples, nous méprise,

je vous invite à signer la pétition et

à soutenir cette lutte qui est aussi la nôtre.

Adamante  

"Kayapos"

M. Mandela, le livre

monsieur-mandela AdaEd.Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud

La vidéo

 Un lien qui en parle

Un hommage de 51 poètes du monde entier

à cet homme exemplaire

et j'ai l'honneur d'en faire partie

Pour commander  -envoi suivi- 

23 € si vous faites référence à ce blog

(Soit 20 € + 3€ de frais de poste au lieu de 6€)

Editions A3 - 36, rue Barbès 94200 Ivry sur Seine

Copyright n° 00048584-1

Mantras de l'espace

NASA-Voyager recording - mis sur You Tube par Hryzunik

Fermez les yeux, écoutez le chant troublant des ondes électro-magnétiques...