1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 22:02
Le chant d'amour



Soudain, je prends conscience du temps. Celui qui nous prend, qui nous transforme, nous sculpte, nous ravine. Celui des transformations, celui du segment, portion d’espace illusoire sans doute mais tellement perceptible.
Le temps, celui qui nous reste avant la séparation inéluctable pour partager encore cet amour qui nous lie et m’apparaît soudain, libéré du quotidien habituel, bien plus profond encore que je ne l’imaginais.
Et voici qu’en pensant à toi je respire dans ta vibration intérieure à en oublier qui tu es, à en oublier qui je suis.
Nos vibrations confondues nous disparaissons à nous-mêmes dans le souffle qui nous lie par-delà la distance qui nous sépare. J’existe par la mort de toute frontière, je suis un univers vibratoire et palpitant et, curieusement, cette conscience soudaine du temps me précipite en son absence, dans sa vérité intrinsèque, il n’est qu’illusion.
Et voici que m’arrivent, surgissant du passé, des vagues d’amour et ce remue ménage d’ondes m’emporte, joue avec moi comme le vent avec la feuille.
Et je me laisse faire, je suis en osmose, je suis.
L’amour a ouvert la porte de l’amour, celui qui préside à l’avenir de la terre.
Et s’impose une évidence, ceci est une certitude :
il n’est pas de plus grande force que l’amour.

©Adamante (sacem)
14 novembre 2013



6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 20:14

 

 

 

 

L’enfance
la découverte
campé sur la table du jardin
sous le pommier
qui prépare ses fruits
dans le silence du soleil
le chaton ouvre grands les yeux
il pose sur le monde
son regard
retiré
nostalgique

Lit-il

dans la vibration de l’air
sa fin prochaine ?
Perçoit-il le poison
qui l’attend
dans un jardin
protégé des « nuisibles »
le poison
qui bientôt lui vrillera les entrailles ?
Il ne reste aujourd’hui
qu’une photo
la couleur 
lumineuse
d’un souvenir d’amour
c’est à peine un frémissement
mais
au fond de moi
toujours
palpite la tendresse
et le dégoût amer
de la bêtise.

©Adamante (SACEM)

 

 

 

 

26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 22:28


Le murmure d’un avion lointain, quelques craquements accompagnent ma soirée, rien n’est jamais immobile.

 

Dans leur vie de béton et de fer, les murs s’expriment, seraient-ils fatigués

de cette grande immobilité qui les contraint, pour des siècles parfois à se dresser, solides, afin de protéger la vie qu’ils hébergent? Est-ce une plainte ou un simple étirement indispensable à leur maîtrise de la position verticale qui leur est impartie ?

 

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 23:17

 

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Les jours pressés, à mesure des années, deviennent insaisissables.

À peine aperçus, déjà disparus et nous, dépités, dressons la liste de tout ce qu’il nous reste à faire.

Ces courants d’air des heures conjuguent avec brio endurance et célérité.

Inlassables, ils se succèdent comme des pieds de nez émancipés d’une cour d’école.

 

Inutile de tenter de les retenir ou de les poursuivre. Comme les anguilles se cachent, ils s’esquivent avec élégance dans les corridors de l’espace temporel.

La lutte est perdue d’avance, elle n’est qu’épuisement. Et lorsque la fatigue nous terrasse, ils nous contraignent à la sagesse : s’asseoir, fermer les yeux, se reposer, ne plus bouger, en un mot : accepter la défaite.

Il est alors possible, quand toute velléité de courir nous a quittés, que l’oubli nous prenne, qu’il consente à ralentir le mouvement de l’horloge, qu’il nous invite à prendre conscience que l’illusion, la vitesse, la frénésie sont les Parques du faire, les impératrices du vouloir. Déesses qui nous mènent au rythme saccadé de leurs ciseaux vers le royaume des ombres où l’on risque de se déliter un jour faute de n’avoir pas songé une seconde à être.

 

« Le temps prend son temps. »

 

Cette expression dénote la sagacité de ces jours qui nous échappent, comme à dessein, pour nous révéler la vibration de l’instant en eux. Vibration tellement à notre portée qu’il nous suffit d’un arrêt, d’un simple arrêt, d’une pause, d’un point d’orgue, d’à peine un soupir pour la pénétrer et s’affranchir du temps et de ses tourments.

 

©Adamante (déposé SACEM)

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 20:20

      REVE-DE-CAMPAGNE-W

Rêve de campagne - Acrylique sur papier

 


Quand une vague de tendresse infinie nous submerge, quand nous nous sentons à la fois si petit, si merveilleusement petit, quand des larmes illuminent les yeux parce que le cœur déborde, il serait peut-être possible de se dire :


« C’est trop ! »


Trop, parce que cela est intense. Ce serait, animé par la notion du mérite, se demander :


« Pourquoi moi ! »


Ce serait ne pas l’accueillir simplement, totalement, ne pas s’oublier en Elle, ne pas lui offrir toute la place en nous.


Car cette vibration qui nous submerge, si on l’accueille sans restriction, rayonne de nous tout autour de nous et nous fait source. Elle nous assimile si parfaitement qu’elle nous offre de vivre sa grande identité cosmique. Et cette force est tellement communicative qu’elle a pouvoir par nous, d’allumer les feux qui sommeillent au fond des êtres assoupis, et c’est miracle. Miracle comme le vent est miracle, comme la pluie est miracle, comme la Terre, le Ciel sont miracles.


Elle est la force de la lumière, la force de l’amour, de la tendresse, la force de création.

Elle se donne sans compter, comme le soleil se donne, parce que se donner est sa nature, il n’y réfléchit pas.

Elle nous prend et la vie s’habille de joie. Elle est tout. Tout ce qu’un être peut attendre lorsqu’il s’oublie en totalité. Elle emplit, elle apaise, nous fait ce que nous sommes au fond de nous : des enfants lumineux et insouciants qui en recevant tout naturellement donnent.


Un enfant se demande-t-il s’il mérite l’amour de sa mère ?


Cette mère-là est vibration essentielle, une infinie caresse qui nous fait vivants et sensibles, la terre promise en partage à tous les êtres pour qu’ils s’éveillent et se reconnaissent en Elle.


Elle se situe au-delà de l’émotion, elle est la Paix.

 

©Adamante (texte déposé SACEM)

 

 

 

 

 

15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:38

 

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Enfant je m’endormais en voyageant dans les mots de silence que me chuchotait le bois du plafond.

Chaque soir une nouvelle histoire surgissait et m’emportait dans sa patience de veine au souvenir de sève.

Cette respiration de l’arbre était écrite là, sous mes yeux, elle était témoignage pétrifié des strates des saisons.

J’y lisais les irrésistibles appels des printemps qui poussent la nature à ascendre, animée de ce désir frénétique de se mêler au ciel ;

les stridulations brûlantes des étés qui accompagnent les transformations vibratoires d’un monde de fougue épris d’expériences nouvelles pour expérimenter la touffeur explosive des orages puis les langueurs assouvies qui y succédaient ;

la plénitude des automnes accomplis, monarques des lumières et des saveurs, souverains avertis parés d’or et de rouille ;

l’alchimie des hivers méditants et cavernicoles, dont le moindre souffle est avancée -infime mais péremptoire, vers la liberté des surfaces allongées au grand jour-, traversée des ténèbres, initiation des feux descendus de l’éther lutter contre les eaux et ressortir vainqueur, ressourcé et neuf pour recommencer le cycle diurne des transformations.

 

La suite ici

Ce texte est protégé SACEM

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 23:26

C'était le 9 décembre 2013.

Un an passé et ce texte qui ne paraît que ce soir, qui s'imppose à mon choix,

guidé par la main du hasard, auquel je ne crois pas.

Aujourd'hui 8 janvier, jour de l'anniversaire de mon père.

 

portrait-poppy-

Jelly pop "Poppy"

 

 

 

Visage hideux 

elle hésite 

allumeuse

catin révoltante

avec son cortège

de spasmes

de douleurs

d’effrois

mes poings

se ferment

impuissants

révoltés

de ne pouvoir

rien

pour soulager


Un amour est là

qui expie

quelle faute ?

Nul ne fut 

plus doux

plus tendre

plus attachant

si proche

si confiant

Béance de l’amour

entre deux sommets

de l’horreur

une vieille pie

se prend à jouer les prudes

et l’autre

stupide 

s’accroche

à ce vaisseau perdu


Mon cri :

« Arrête ! Arrête ! 

« évade-toi

« il n’est plus rien ici

« pour toi que torture ! »

Voilà le sang qui coule

la blessure d’un corps

qui se mutile

« Arrête ! Je t’en supplie ! Arrête ! »


Est-elle encore là

Dans cet amas 

de chairs

tétanisées ?


A-t-elle suivi ma voix

ma main qui la guidait 

vers les espaces de lumière ?

Enfin libre ?


Ignominieux supplice

que cet amour hurlant

ses cris de silence

face à l’odieux passage

qui se refuse

séisme contradictoire

déchirement impie

la foi s’ébranle

le doute s’insinue

nourrit par l’émotion

devant la sinistre mascarade

et puis soudain

l’absence

la délivrance

la paix

tout tremble en moi

la violence passée

le vide

la nausée

les idées qui culbutent

les mains qui nettoient

pour effacer l’outrage

disciplinées 

indépendantes


Ne reste à présent

que l’amour

la sensation d’amour

une caresse inextinguible

longue

profonde

qui suggère

l’espoir

en cette date anniversaire

de l’absence d’un père

tu m’as quittée


Pourquoi soudain

je me sens moins seule ?

Me voilà certaine

de l’amour

je sais

tant que j’aimerais

je garderai l’espoir

d’une vie

meilleure

d’un champ

de lumière

quelque part

au fond de soi

peut-être

passée la frontière

parfois si délicate


Mon amour t’accompagne 

discrète déesse Poppy 

merci 

merci de ta tendresse. 

 

©Adamante - Sacem  janvier 2013

 


31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 11:05

 

Pour clore symboliquement cette année et vous souhaiter 2014 cercle d'espoir et de réalisations, libéré des contraintes du carré, je vous offre ce poème écrit il y a déjà quelques temps et qui attendait sagement son tour dans ma base de données.

Pace e salute.

Adamante

 

Lune de mai copie

 


Le cercle

du soleil

rond

roue

qui tourne

du lever

au lever

 

 

Le cercle

de la lune

ronde

roue

qui tourne

du coucher

au coucher

 

 

Le cercle

de la terre

ronde

roue

qui tourne

du jour

au jour


 

Le cercle

des pierres

rond

roue

qui tourne

de la pierre

à la pierre

expérience

sagesse

des hommes

assis

en cercle


Au centre

l’infini

le puits

la connaissance

cercle

qui plonge

vers l’inconnu

cercle

sacré

les pierres

 

 

Le cercle

du feu

roue qui tourne

de la flamme

à la flamme

 

Ellipse

de la braise

à la braise

danse

ondule

monte

descend

s’enroule

se déroule

explose

en cercle

du centre

vers l’espace

la lumière

 

 

Le cercle

de la vie

naissance

et

mort

roue

qui tourne

de la naissance

à la naissance

de l’immobile

à l’immobile

croît

décroît

la vie

et

son retour

la nature

 

 

Le cercle

du souffle

de l’inspire

à l’inspire

roue

qui tourne

du repos

au repos

quatre temps

évolution

transformation

involution

transformation

le cercle

l’Esprit


Le cercle

des cycles

la terre

roue

qui tourne

de la terre

à la terre

la graine

la plante

la fleur

la graine


Le ciel

roue

qui tourne

de l’hiver

à l’hiver

du froid

au froid

les saisons

 

Le cercle

enceint

du carré

roue

qui tourne

de l’homme

à l’homme

mouvement

quatre directions

du Nord

au Nord

boucle perpétuelle

ouroboros

aspiration

vertige

l’homme

étoile

rayonnement

cercle infime

particule

du

grand

cercle

de

l’Univers

indéfini.

 

©Adamante juin 2013 - Sacem-

 

                                   Ici un mandala qui pourrait illustrer ces mots

 

20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 22:41

 

 

 

Arbre

du désert

racines plongeant

dans le granit

tronc noueux

feuillage racorni

s’accroche

à la terre 

le vent

maître

incessant

use

abuse

égalise

dessèche

même

le regard

brûle 

le vent

lèche

les pas

efface

les traces

avale

chemins et routes

les pierres

roulent

le voyageur

trébuche

se reprend

avance

coûte que coûte

ici

la vie

frugale

à l’affût

rampe

s’agrippe

s’enfouit

discrète

mais

omniprésente

enracinée

entre poussière

et cactées

et le temps

silencieux

s’écoule

dans une vibration

minérale

qui efface

toute vanité.

 

©Adamante (sacem)

 

 


17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 09:00

 

 

La nuit m’emplit d’une joie 

pure et fraîche

comme est frais le vent de novembre 

dans les branches nues des arbres

pas un seul nuage ne s’accroche à leurs doigts 

tordus d’appels 

impuissants

vers une hypothétique divinité

plus sourde que la mauvaise foi

l’horizon scintille

à tout oublier

je bois l’immensité

dans un verre de cristal

je suis ivre de lumière

mon chat fait sa toilette

drapé dans son inaltérable dignité

il se lèche

puis 

d’un bond

il disparaît dans l’ombre

me laissant seule

mon verre de ciel à la main

les lèvres frémissantes

j’entends les premières paroles de la nuit

elles glissent lentement

sur les murs de ma chambre

leurs murmures s’allongent

hypnotiques

m’emportent

dans leur monde caché

bien avant que de m’endormir.

 

 

©Adamante (déc. 2012 sacem)

Profil

  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

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