26 mars 2012
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11:15
Le ciel est un miroir
qui reflète l’infini en nous.
Le ciel nous fait prendre conscience de notre infiniment petit
et de notre lien à l’infiniment grand
l’infiniment petit contient en lui l’immensité
En contemplant le ciel en nous
Alors on se sent libre.
©Adamante
Une petite balade à BROCELIANDE
?
21 mars 2012
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16:00
La complainte de Rutebeuf- Adamante - huile sur toile 92x65
Seul
le silence
est présence
compagnon fidèle
de la solitude
hors le vouloir
et l’attente
Donner ?
qui sait
ce qu’est
donner !
On ne donne pas
on prend
on ne donne pas
on se fait plaisir
on se dit
dans le don
pour exister
se sentir utile
le vrai don
est détachement
total
le vide
absolu
l’être
dépouillé
de toute envie
de donner.
Apparence d’indifférence.
Aider ? c’est pire encore
qui peut se targuer d’aider ?
Il faudrait avoir
une si grande écoute
un si grand oubli de soi
dans la permanence…
L’aide
c’est parfois
un sourire
celui
d’un inconnu
tout entier offert
l’espace d’un instant
et qui nourrit
toute la vie.
Aucune préméditation
le don s’offre de lui-même.
Ne pas vouloir donner
ne pas vouloir aider
se garder
présent
dans la solitude
être
vibration
chaleur
lueur
à partager
un instant
au hasard
rien qu’un instant.
Toute attente
est
toujours déçue
toute attente
est
toujours vaine…
Ni l’un
ni l’autre
n’est là
quand il le faudrait
ou ce n’est que pur hasard.
l’humanité
est
faible
imparfaite
savoir cela
n’est pas paix
savoir cela
n’est pas détachement
savoir cela
c’est souffrir
souvent
de cette condition
de reclus
c’est lutter
pour s’extraire
des chaînes
des attentes
des désirs…
Savoir cela est tourment
savoir cela
est le premier pas
malhabile
sur le chemin
de la paix.
©Adamante
8 mars 2012
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00:01
Il y a déjà longtemps que cet arbre m'a été offert par
Snow.
J'ai beaucoup de plaisir à le présenter ce soir.
Un arbre
des fourmillements
au bout des branches
chaleur
au creux des feuilles
et ces mains
comme des mains d’enfants
tendues
pour recevoir
n’est-ce pas moi ?
Cette source
gerbes d’écume
un chant
martèle la pierre
jaillit un rire
un rayon
de soleil
paupières closes
une lumière
au front
des images
le vide
le rien
plein
la liberté.
©Adamante
5 mars 2012
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11:46
Une seconde
une autre
enchaînement
discret
le temps passe
À l’écoute
présente
je m’enfonce
dans l’instant
des gouttes
explosent
disparaissent
à peine un remous
avant
la nuit
a tout avalé
plus de vibration
des vestiges
des souvenirs
fossiles
liens
précieux pourtant
indispensables
entre moi
et moi
mon segment de vie
mon repère
Combien de gouttes
ont explosé
alors que j’écrivais ?
Où étais-je ?
derrière
devant
au-dessus
au-dessous
de l’instant ?
Mon esprit
s’était-il affranchi
de l’infini
à tête d’épingle
qu’est l’instant ?
S’était-il perdu
dans ce passé
mort
ignorant de vivre
l’instant
qui passe
explose ses gouttes
régulières
à la surface
de ma vie ?
Il est si minuscule
l’instant
je me demande
comment tenir dedans
sans disparaître
à mes formes
pensées
si encombrantes
si pesantes
qui relient
entre eux
tous ces instants
morts
aux hypothétiques instants
à naître.
Serais-je incapable
de me dissoudre
dans la seule réalité
l’instant ?
J’écoute
le martèlement
régulier
de l’horloge
j’explose
à chaque goutte
et soudain
je respire
je respire
je respire
C’est là !
je me sens libre.
©Adamante
29 février 2012
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/2012
12:34
Parlons qi gong
Logo : dessin Adamante sur photo de Snow
Bouger
apprendre
maîtriser
le geste
le corps
l’esprit
se retirer
en douceur
être présent
la tête vide
centré
au ventre
au cœur du corps
s’élargir
accueillir
abolir les frontières
palpiter
de la palpitation des choses
vibrer
de la vibration du monde
se reconnaître
en lui
être soi
être tout
dans la respiration
dans l’échange
entre soi
et l’extérieur
vivant
tellement
vivant.
©Adamante
28 février 2012
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/2012
14:07
Pour Toi, en ce jour d'absence, ma
tendresse
Il neige
désir comblé
du voile
qui masque la laideur
avale les bruits
isole
et ravive une flamme
enfouie
dans la mémoire
c’est doux
c’est chaud
c’est là
dans le moindre flocon
qui danse
à la fenêtre
c’est là
dans un frisson
tout vivant
de tendresse
c’est là
dans la chaleur du froid.
©Adamante
14 février 2012
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23:22
Ombres du soir - illustration 2012
L’enfant est puni
à genoux
face au mur
il résiste
entre lui et l’adulte
qui crie
un océan
se creuse
et c’est insupportable
il y a tant de détresse
dans ce regard
qui fronde
tant de solitude
tant de désarroi…
Les ombres glissent
danse du silence
les corps tournoient
quelques oiseaux
traversent l’horizon
ailes dressées
comme un écho
c’est déjà le passé
les eaux se font brume
un visage apparaît
et
dans le bleu
un astre se noie
J’entends une colère
la musique du trouble
il y a de la douleur
de l’impuissance
dans cette voix
et pourtant
au fond
tout est douceur
la pantomime
n’est qu’un jeu
si superficiel
il faut s’en extraire
le rideau s’ouvre
une lumière fuse
voici
la tendresse
le détachement
la paix.
©Adamante
10 février 2012
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22:10
Froidure - illustration
Il était en retard, il est parti en hâte, après avoir mis gants et bonnet dans la poche du manteau qu'il enfilerait une fois
dehors.
Il a claqué la porte, couru dans l'escalier, salué le gardien sans ralentir l'allure tout en enfilant son manteau.
Il a traversé la rue en boutonnant son col puis il a commencé à grimper les marches deux à deux.
Marchant toujours d'un pas rapide, comme si le temps pouvait se rattraper, il a sorti ses gants de sa poche, sans faire
attention au bonnet qui était tombé sur l'avant-dernière marche.
Il était loin déjà lorsqu'il en prit conscience, il jura, il n'avait pas le temps de faire demi-tour.
Il en serait quitte pour remonter le col de son manteau pour tenter se protéger du froid vif de l'hiver précoce et de marcher
plus vite pour se réchauffer.
Il le savait, ce soir, au retour, le bonnet aurait disparu.
©Adamante
Un haïku en plus pour se réchauffer :
Cinq heures, le thé
avec des petit gâteaux
un hiver sucré.
©Adamante
5 février 2012
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/2012
22:45
Pour Toi
La Soleilune huile sur toile 2009
Un geste
une main
les doigts parlent
se touchent
s’expriment
un cercle
le pouce
et
l’index
unis
l’infini
est là
il vibre
l’esprit
si calme
la terre
si douce
l’accueil
en silence
un parfum
celui
de
l’air
la vie
tout
simplement.
©Adamante
25 janvier 2012
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/2012
02:02
La nuit
la brume
elle pleure
moi j’attends
une parole
du silence
mais il est muet
engluée d’inconnu
je vacille et soupire
j’entends les pensées de la Terre
stagnantes ce soir
comme les eaux d’un lac
un relent d’herbes détrempées
le sol boueux
disent l’engrenage
la putréfaction
je frissonne
il est tard…
©Adamante